Historique

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Retour historique sur La Castille

 

Une terre très ancienne

 

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Auparavant, l’actuel domaine de La Castille Ă©tait divisĂ© en deux fiefs, celui de la GarrĂ©jade (dont le nom existe encore) et celui des BlĂ©tonèdes (identifiable aux vignes situĂ©es directement autour de l’actuelle Castille), tous deux plantĂ©s de vignes et d’oliviers. Ces deux fiefs, existant avant le XIème siècle appartiennent Ă  la famille des Solliès, seigneurs du village de ce nom, puis directement des comtes de Provence. Ces terres passent successivement Ă  Jean Gonsalve de Morance (XIVème siècle), puis aux Forbin, nobles aixois et gouverneurs de Provence. Ils la conserveront entre 1467 et 1716, après une parenthèse, Ă  la fin du XVIIème siècle, dans la famille Boniface de la MĂ´le.

 

La première mention du nom de Castille apparaît en 1566 en lieu et place de celui des Blétonèdes dans le cadastre avec les noms : affar des Castilhes, aquo de Castilhe, las bastidas de Castilhes. Dès lors, les terres de la Garréjade et anciennement des Blétonèdes sont liées sous ce nom de « Castille ».

 

En 1716, le domaine est vendu Ă  Pierre-Jean de Marseille. En 1728, le nouveau propriĂ©taire entama la construction du château actuel, ainsi que la cave, composĂ©e de deux larges vaisseaux voĂ»tĂ©s en bel appareil et bâtie par les forçats du bagne de Toulon. Le domaine est vendu en 1730 Ă  Jean-Louis de Selle, notable toulonnais. La terre restera dans cette famille pendant une centaine d’annĂ©es.

 

En 1829, la terre est vendue Ă  la famille Aubert. Le domaine connaitra ensuite une grande expansion durant tout le XIXème et la famille Aubert lui donnera une orientation purement viticole. Le vin du domaine commence alors Ă  avoir une rĂ©putation dans toute la France. Ce domaine restera dans cette famille jusqu’en 1922, date oĂą il connaitra une autre orientation…

 

Un séminaire à La Castille

 

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Le diocèse de FrĂ©jus-Toulon avait auparavant son Grand SĂ©minaire Ă  FrĂ©jus, fermĂ© en 1906 suite Ă  la loi de sĂ©paration de l’Église et de l’État, puis rouvert grâce Ă  Monseigneur Guilibert (Ă©vĂŞque de 1906 Ă  1926) dans un ancien couvent offert par les paroissiens de FrĂ©jus. Le 7 avril 1921, Monseigneur Guilibert reçut cette lettre, signĂ©e Aubert de La Castille :

 

« Monseigneur,

Nous venons d’avoir le plus grand malheur qui puisse nous arriver : le Bon Dieu vient de nous enlever notre fils Ă  l’âge de 28 ans, après seulement quatre jours de maladie. HĂ©las, cet enfant Ă©tait trop bĂ©ni pour la terre, comme le disent les gens qui l’ont connu. Notre fils chĂ©ri devait donc hĂ©riter du château de La Castille, et comme il n’avait jamais voulu se marier, son intention aurait Ă©tĂ© certainement d’en faire un couvent. Voulant donc le faire en son nom, nous venons, Monseigneur, vous supplier de venir Ă  notre aide afin d’accomplir au plus vite cette bonne Ĺ“uvre. Une trappe nous sourirait afin d’avoir des prières jour et nuit. »

 

L’Ă©vĂŞque leur rĂ©pondit aussitĂ´t, se donnant le temps de rĂ©flĂ©chir aux occupations possibles. Le 12 mai, l’Ă©vĂŞque, après avoir regardĂ© « clandestinement le domaine », Ă©crit aux Aubert en leur disant qu’un monastère ne conviendrait pas, mais plutĂ´t un SĂ©minaire.

 

Madame Aubert de La Castille lui rĂ©pond en ces termes : « Je suis heureuse d’avoir pu enfin rĂ©aliser les saints dĂ©sirs de mes chers disparus et maintenant ils vont ĂŞtre les protecteurs de votre SĂ©minaire. Oui, les vocations vont affluer et de La Castille redevenue la Maison du Bon Dieu il sortira des saints. Je comprends maintenant les paroles de mon regrettĂ© fils bien aimĂ©, mon cher petit saint, lorsqu’il me disait : « Vous verrez, Maman, que notre dĂ©partement du Var deviendra dĂ©partement de foi et de piĂ©tĂ© ». C’est pour moi une grande consolation de penser que mes chers disparus auront la rĂ©compense de leur belle Ĺ“uvre accomplie et jusqu’Ă  mon dernier jour, je demanderai au SacrĂ©-CĹ“ur de la bĂ©nir. »

 

Monsieur Aubert rĂ©pond favorablement au projet de l’Ă©vĂŞque et lui lègue les meubles et la bibliothèque « de grande valeur », mais en conservant les revenus pour pouvoir vivre. Ă€ sa mort, en mai 1922, le processus s’accĂ©lère : le 8 septembre de la mĂŞme annĂ©e Monseigneur Guilibert Ă©crit Ă  ses diocĂ©sains pour leur annoncer le transfert du sĂ©minaire de FrĂ©jus Ă  La Castille, le prĂ©sentant comme un « évĂ©nement considĂ©rable, oĂą se manifestent clairement les vues de la Providence ». Le SĂ©minaire ouvrira ainsi ses portes dans le château de La Castille le 16 octobre 1922. Les bâtiments actuels dont la grande chapelle furent adjoints au château entre cette date et la seconde guerre mondiale.

 

La sociĂ©tĂ© Massillon, d’Hyères, créée par Monseigneur Guilibert, est le propriĂ©taire lĂ©gal de ce domaine, qui partagera la nue-propriĂ©tĂ© avec madame Aubert de La Castille jusqu’en 1946, date de son dĂ©cès. Cette sociĂ©tĂ© deviendra en 1956 la sociĂ©tĂ© rurale hyĂ©roise, puis fondation de La Castille en 1979.

 

Le séminaire de La Castille

 

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Accueillant des vocations depuis 1922, le grand sĂ©minaire de La Castille fermera en 1969 Ă  cause de la baisse des vocations, qui se ressent particulièrement dans le Var. Les sĂ©minaristes iront alors se former dans le sĂ©minaire interdiocĂ©sain d’Avignon, qui regroupe toute la Provence et une partie du Languedoc.

 

En fĂ©vrier 1983, Joseph Madec, prĂŞtre du diocèse de Vannes, est nommĂ© Ă©vĂŞque de FrĂ©jus-Toulon. En septembre de la mĂŞme annĂ©e, Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale et malgrĂ© l’opposition que ce projet suscite, il rouvre le sĂ©minaire de La Castille sous la forme d’une annĂ©e de propĂ©deutique, puis successivement des diffĂ©rentes autres annĂ©es. Le SĂ©minaire fut dirigĂ© successivement par le père François Bouttin (1983-1994), le père Philippe le Pivain (1994-2002), le père Arnaud Adrien (2002-2013),  le père Jean-NoĂ«l Dol (2013-2020), le père Jean-Yves Molinas (2020-2021) et actuellement le père Benoit Moradei. 

 

Le SĂ©minaire a comptĂ© jusqu’Ă  85 sĂ©minaristes en 2011. Sa particularitĂ© est d’accueillir des jeunes venant de diffĂ©rentes communautĂ©s, permettant ainsi de faire grandir la communion diocĂ©saine et proposant un enrichissement autour de leurs charismes propres.

 

Depuis sa réouverture en 1983, le nombre de prêtres ordonnés, ayant fait tout ou une partie de leur formation au séminaire de La Castille, est de 151.

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